Au Japon, le ramen est une institution. On trouve des restaurants spécialisés à chaque coin de rue, un peu comme nous et nos sushi-chinois. Les Parisiens ne sont pas en reste et de nombreux restaurants se sont spécialisés dans la chose. Deux restaurants valent le détour : le Naritake, de loin le meilleur, et le Kadoya pour son rapport qualité/prix. Je vous présenterai ces deux restos dans les semaines à venir. En quelques mots, un ramen, c’est économique, nourrissant et délicieux.
Le Ramen
ラーメン
A l’origine, le ramen est un mets chinois que les Japonais ont importés au début du XXème siècle. Depuis, ce plat est reconnu comme étant Japonais, ces derniers l’ayant magnifié. Un bol de ramen se compose généralement d’un bouillon de poule et de nouilles. Il est par la suite agrémenté selon le goût du client. On retrouve ainsi des bouillons plus ou moins gras et plus ou moins salés. Ainsi, du côté de Tokyo vous mangerez des ramen au bouillon très gras, du côté d’Osaka, ce dernier est beaucoup plus léger. dans les deux cas, il est coutume de servir un bol de taille importante qui vous rassasiera à coup sur. En plus d’être délicieux, le ramen peut se manger à n’importe quelle heure et rapidement. Les restaurants spécialisés peuvent servir un grand nombre de bols en un temps record. De plus, les matières premières utilisées en font un plat très économique, environ 600 yen (4,50€) en moyenne. Les Japonais ont pour habitude de manger leur ramen en 10 minutes attablés à un comptoir, le tout sans ce brûler. A cette fin, ils ont développé une fameuse technique de succion visant à manger très vite sans se brûler. Action produisant le fameux « slurp » si désagréable pour nous, Occidentaux.
Entre moi et le ramen existe une grande histoire d’amour. Je regrette énormément que les Français ne l’ai pas choisi à la place des sushis. C’est également un plat très technique dans sa réalisation (pour qu’il soit bon), d’autant plus si vous n’êtes pas équipé. De nombreuses variantes existent, tant au niveau du bouillon que des accompagnements. On retrouve ainsi des bouillons au miso, au soja, au tonkotsu (aromatisé au porc) ou encore au sel. Les accompagnements sont nombreux et délicieux, rendant chaque bol de ramen unique. On y retrouve du chashu (un porc grillé et caramélisé qui fond sous la langue), du poulet, des œufs marinés, de la ciboule, du nenma (bambou japonais) ou encore du narutomaki (sorte de pâté de poisson décoratif qui a donné son nom au célèbre ninja).
Les ramen sont aussi célèbres grâce à leur version instantanée que l’on retrouve largement dans les rayons des supermarchés français. Personnellement, je déteste cette version du ramen mais beaucoup sont fans et des dizaines de millions de ces tasses en plastique sont vendues chaque années. Plusieurs musées sont d’ailleurs dédiés au ramen instantané au Japon. Enfin, sachez qu’il existe des magazines spécialisé sur le sujet et que le cinéma a souvent rendu hommage à ce plat, c’est notamment le cas du film Tampopo de Juzo Itami.
Et vous, ça vous branche le ramen ?