L’art du bonsaï (盆栽 – prononcé -sai et non -zai en Japonais) est très ancien. Il consiste à miniaturiser un arbre ou une plante dans un pot. On retrouve cette idée dans son écriture kanji avec 盆 qui signifie plateau et 栽 qui signifie plante. La culture en pot, au sens pratique, remonte au temps des Égyptiens. Les Chinois ont été les premiers à le faire dans un but esthétique. C’est comme cela qu’est nait l’art du bonsaï, les Japonais eux, l’ont magnifié.
Origines et expansion du bonsaï
La culture en pot est apparut en Égypte il y a 4000 ans. Il aura fallu attendre entre -206 et 220, époque où les Chinois ont pratiqué la culture en pot dans un but esthétique. A cette époque on ne parlait pas encore de bonsaï mais de représentation d’un paysage en pot. Le terme bonsaï (penza en Chinois) est apparut entre 220 et 581. Cet art a gagné le Japon aux alentours du 7ème siècle grâce aux moines bouddhistes qui l’importèrent de Chine. Il se répandra bien plus tard, vers le 17ème siècle, lorsqu’un officiel Chinois en voyage au Japon, initia quelques Japonais à la culture de l’arbre en pot. Durant de longues années, cet art fut réservé aux classes dirigeantes du pays, appréciant tout particulièrement les bonsaïs colorés.
La première exposition nationale à Tokyo en 1934. Depuis, elle a lieu chaque année et rassemble de nombreux adeptes. En Europe, le bonsaï a été introduit durant la troisième exposition universelle de 1878 à Paris. Ils furent importés massivement du Japon vers les Etats-Unis durant et après la seconde guerre mondiale et vers les Pays-Bas à partir de 1965. Ce n’est qu’au milieu des années 1980 qu’ils devinrent populaire en France.
De la religion au business du bonsaï
Les concepts clés actuels de l’esthétisme du bonsaï trouvent leur source dans les traditions et la religion et plus particulièrement dans le bouddhisme. Parmi eux, on retrouve la miniaturisation, les proportions forgées par les éléments naturels ou encore le respect de la ressemblance naturelle. La culture du bonsaï est considérée comme un art et est très importante dans la culture Japonaise Il aura fallu des siècles de perfection des techniques pour obtenir les règles actuelles. Le premier concours est apparut en 1892. En 1934, le bonsaï a obtenu le statut d’art national au Japon. Il existe aujourd’hui une multitude de fermes spécialisées dans la culture du bonsaï et ce dans le monde entier. Les plus belles et impressionnantes se trouvent bien entendu au Japon. Comme tout art, il existe également des maîtres dans la matière, ils donnent souvent leurs noms à leur ferme.
Plus qu’un art reconnu à l’échelle mondiale, le bonsaï est un business. Nous le voyons aussi dans nos cultures où il existe des super-marchés à bonsaï. Beaucoup d’entre-nous se lancent dans l’achat d’un bonsaï sans en connaître les concepts. Par ailleurs, il est commun de trouver des arbres de mauvaise qualité dans de tels commerces. A contrario, certains collectionneurs sont prêts à dépenser des milliers de dollars pour un beau spécimen. Des entreprises se sont donc spécialisées dans l’importation de beaux spécimens. Elles sont souvent tenus par des personnes ayant été formés par des maîtres Nippons. Cet art a cependant conservé ses préceptes et continu de fasciner l’homme moderne. Il a un bel avenir devant lui.